1873-1898
La bienvenue au tram !
Le 25 mai 1873, les premiers tramways à cheval circulent à Anvers, entre Meirbrug et l’église de Berchem. La ville était en pleine expansion à cette époque et avait grand besoin de « transports urbains ». Le tramway à cheval, populairement connu sous le nom de « den Americaine », offrait la meilleure réponse à cela.
Les tramways à cheval ont apporté une véritable révolution : désormais, les voyageurs pouvaient atteindre leur destination en toute sécurité, confortablement et rapidement. Plusieurs compagnies de tramway ont vu le jour et le tramway est rapidement devenu partie intégrante de la scène urbaine anversoise.
1899-1918
La naissance du wattman
Au début du 20ème siècle, le rôle du cheval était scellé. Afin de rendre les tramways plus rapides, moins chers et plus fiables, on choisit pour le tramway électrique. Les conducteurs devaient contrôler l’alimentation électrique : le wattman était né.
Les différentes petites compagnies de tramway sont reprises par une société unifiée : la Compagnie Générale des Tramways d’Anvers (CGTA). Dans le cadre de la CGTA, le tramway anversois a poursuivi son évolution... jusqu’à ce que la Première Guerre mondiale éclate.
1919-1939
Des records malgré la concurrence
La dure réalité économique de l’interbellum a rendu difficiles les investissements dans le réseau de tramway. Pour la première fois, des troubles sociaux ont éclaté parmi le personnel du tram. Des concurrents redoutés sont également apparus dans les rues: la voiture et le bus. Le tram a subi beaucoup de pression.
Pourtant, tout n’était pas sombre. Sous l’impulsion des Jeux olympiques de 1920 et de l’Exposition universelle de 1930, le nombre de passagers atteint des records. Afin d’évoluer dans la bonne direction, les Tramways d’Anvers, successeur de la CGTA, ont considérablement élargi leur offre.
1940-1945
Indemnité de risques en temps de guerre
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Anvers redevient une ville occupée. Afin de ne pas devenir la cible de bombardements nocturnes, tous les tramways devaient circuler « obscurcis ». Ce mariage gênant entre trams et ténèbres durera jusqu’à la fin de la guerre.
Malgré toutes les précautions, le tram et le personnel du tram ont également souffert – même après la libération, en août 1944. Les bombes allemandes ont ravagé la ville et créé des conditions de vie et de travail infernales. Les wattmen qui devaient y travailler recevaient une allocation spéciale : l’indemnité de risques.
1946-1962
La PCC apporte le salut
L’après-guerre marque la percée définitive de la voiture et du bus. Des lignes de tramway ont été rapidement remplacées par des lignes d’autobus. Le nombre de passagers diminue d’année en année. Le tram disparaît de plus en plus des rues. Ce qui restait portait en lui une image très dépassée.
Le sauvetage est venu des États-Unis. Le 18 octobre 1960 un tramway du type PCC traverse Anvers pour la première fois – un tramway révolutionnaire qui correspond parfaitement à l’esprit du temps: rapide, élégant et confortable. Une nouvelle ère a commencé, dans laquelle la PCC est devenu le tramway de référence.
1963-1990
Avec la MIVA dans le pré métro
En 1963, la MIVA a été introduite, la Société pour le transport intercommunal à Anvers. Dès le début, la MIVA a déployé de grands efforts pour moderniser davantage le réseau de tramways restant. La rénovation la plus importante a eu lieu sous terre: le 25 mars 1975, le premier tunnel du pré-métro a été ouvert.
Pour les tramways vicinaux, qui faisaient la liaison entre la ville et la campagne environnante, ces innovations sont arrivées trop tard. Ils avaient fait leur dernier voyage à la fin des années 60 et ont été complètement remplacés par des services d’autobus.
1991-...
En route vers l’avenir avec De Lijn
À partir de 1991, une nouvelle ère a commencé. La MIVA avec son homologue gantois et la partie flamande de la NMVB (SNCV) ont fusionnent dans la ‘Vlaamse Vervoersmaatschappij’, mieux connue sous le nom de De Lijn. Après des années de réduction du réseau de tramways, celui-ci s’étend à nouveau pour la première fois.
Avec l’introduction de plusieurs générations de tramways à plancher surbaissé – Hermelijn, Albatros et Stadslijner – les tramways deviennent de plus en plus accessibles. Le tramway, devenu indispensable dans les rues anversoise, a assuré sa place dans la mobilité d’aujourd’hui... et de demain.